La douleur pendant les rapports : un signal à ne pas négliger

🔥 “J’ai mal quand on fait l’amour”, “Ça brûle, ça pique, ça tire”, “Je serre les dents pour aller jusqu’au bout”… Ces phrases reviennent très souvent en consultation de sexologie, surtout chez les femmes, mais aussi chez certains hommes.

Et une chose est fondamentale à rappeler : en dehors de pratiques BDSM mutuellement consenties entre adultes, la sexualité ne doit jamais être douloureuse.

🧠 D’un point de vue médical, les douleurs sexuelles peuvent avoir de multiples origines :

• des causes physiques (infections, endométriose, sécheresse vaginale, problèmes de cicatrisation, maladies de la prostate ou de la sphère génitale masculine…),

• des causes psychologiques (anxiété, appréhension, vécu traumatique, stress lié à la performance…),

• des causes relationnelles (difficultés de communication dans le couple, perte de désir, habitudes sexuelles centrées uniquement sur la pénétration…).

  
  

Lorsqu’une douleur est ignorée ou que le rapport est poursuivi malgré l’inconfort, un cercle vicieux peut s’installer : la crainte d’avoir mal entraîne plus de tension, ce qui renforce la douleur… qui elle-même entretient la peur.

💬 La douleur est parfois aussi le messager d’autre chose : un problème de désir, une fatigue, une difficulté de communication dans le couple. La consultation permet de démêler ces différents fils.

📌 La prise en charge peut être longue et nécessite souvent un travail  transdisciplinaire : médecin, kinésithérapeute, sexologue, psychologue… Et il est essentiel de rappeler que la sexualité ne se limite pas au coït. Explorer d’autres formes de plaisir, de tendresse, de partage peut permettre de retrouver une sexualité épanouissante malgré — ou en attendant de traiter — la douleur.

💬 Témoignage (anonymisé) 

“Pendant des années, j’ai cru qu’il fallait tenir bon malgré la douleur, pour ne pas décevoir mon partenaire. En en parlant, j’ai compris que c’était possible de faire autrement. On a découvert d’autres façons d’être proches, et surtout, j’ai pu être entendue et soignée.” — Claire, 37 ans

💡 Le petit tips du sexologue

Si une douleur apparaît, le premier réflexe doit être de stopper le rapport et d’écouter ce que le corps dit. Forcer ou banaliser la douleur ne fait que l’aggraver. Prenez le temps d’en parler avec votre partenaire, puis avec un professionnel de santé si la gêne persiste. La douleur n’est pas un obstacle définitif : elle peut être comprise, traitée, et parfois transformée en une opportunité pour redécouvrir une sexualité plus riche, plus variée et plus ajustée à vos besoins.