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 𝗖𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹’𝗲́𝗷𝗮𝗰𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝗺𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲́𝗲 : 𝘂𝗻 𝘁𝗿𝗼𝘂𝗯𝗹𝗲 𝗳𝗿𝗲́𝗾𝘂𝗲𝗻𝘁, 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁 𝗺𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗻𝘂

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L’éjaculation précoce (ou « éjaculation prématurée ») concerne de nombreux hommes. On estime que 4% de la population masculine est affecté par une difficulté sévère pourtant moins de dix pour cent des patients osent franchir le pas d'une consultation.

Il ne s’agit pas d’un manque de virilité ou de contrôle, mais d’un trouble de la régulation de l’excitation sexuelle.

 L’éjaculation, en elle-même, est un réflexe physiologique parfaitement fonctionnel et qui n'est le plus souvent pas en cause.


 𝗖𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗳𝗮𝘂𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲

L’éjaculation prématurée se définit par une éjaculation survenant trop tôt, souvent en moins d’une minute après la pénétration (ou avant celle-ci), avec une difficulté à différer ce réflexe et un retentissement sur la satisfaction sexuelle ou relationnelle.

Elle peut être :

- primaire : présente depuis les premiers rapports,

- secondaire : apparue après une période de fonctionnement satisfaisant.


 𝗙𝗮𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗳𝗮𝘃𝗼𝗿𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁𝘀

Plusieurs éléments peuvent intervenir :

- Biologiques : hypersensibilité pénienne (gland trop sensible), dérégulation sérotoninergique (affecte la transmission dans le cerveau), hyperexcitabilité, troubles érectiles associés…

- Psychologiques : anxiété de performance, stress, culpabilité, peur de décevoir.

- Relationnels : manque de communication, désynchronisation du rythme sexuel, contexte émotionnel ou conjugal difficile.


 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗶𝗺𝗽𝗹𝗲𝘀

- Ne pas se focaliser sur la durée : la satisfaction ne dépend pas que du temps, mais de la qualité du vécu partagé.

- Apprendre à réguler son excitation : respiration lente, pauses, recentrage sur les sensations globales plutôt que sur le contrôle.

- En parler : le silence entretient le trouble. En parler à son/sa partenaire, puis à un professionnel, est souvent libérateur.

- Consulter : un accompagnement multimodal (médical, comportemental, sexothérapeutique, parfois pharmacologique) donne de très bons résultats.


 𝗧𝗲́𝗺𝗼𝗶𝗴𝗻𝗮𝗴𝗲 (𝗮𝗻𝗼𝗻𝘆𝗺𝗲)

« Pendant des années, j’avais honte d’en parler. J’avais peur qu’on me juge. Le jour où j’ai consulté, j’ai compris que c’était un trouble fréquent, et qu’on pouvait vraiment agir. Aujourd’hui, avec les exercices et un accompagnement adapté, je vis ma sexualité autrement. »


 𝗟𝗲 𝘁𝗶𝗽𝘀 𝗱𝘂 𝘀𝗲𝘅𝗼𝗹𝗼𝗴𝘂𝗲

 L’éjaculation précoce n’est pas une fatalité.

Ce n’est pas un problème d’éjaculation, mais une difficulté de régulation de l’excitation sexuelle.

Les thérapies n’agissent pas sur le réflexe d’éjaculation (qui fonctionne très bien), mais sur la gestion de l’excitation, la détente, la communication et la confiance.

Avec un accompagnement adapté, les progrès sont souvent rapides et durables.

 Si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à consulter un sexologue.

C’est un sujet fréquent et traitable — pas une fatalité.


 
 
 

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Dr Antoine CANAT

Médecin Sexologue

Membre adhérent du CEFRAAP

Membre adhérent de la Fédération Addiction

Adresse

MSP Mont à Camp

1 avenue Mont à Camp

59160 Lille - Lomme

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